Sébastien Lecornu aux Nations-Unies pour rendre compte des dernières étapes du processus pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie

  • Nouvelle-Calédonie

07/02/2022

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Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, s’est rendu les lundi 7 et mardi 8 février, au siège des Nations-Unies à New-York, pour rendre compte des dernières étapes du processus institutionnel pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

“Ce processus est observé par l’Organisation des Nations-Unies : il était important pour le Gouvernement, et pour moi en tant que ministre des Outre-mers, de présenter directement au Secrétariat général et au bureau du C24 notre approche et les résultats des trois consultations prévues par les accords de Matignon et de Nouméa. Il est de notre responsabilité de coopérer avec nos partenaires internationaux sur ces sujets dans un cadre multilatéral comme celui de l’ONU, sans oublier nos partenaires de l’Indopacifique” explique Sébastien Lecornu.

Devant le Bureau du C24, le ministre a rappelé que :

  • Le 12 décembre 2021 a eu lieu la troisième consultation d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, la dernière prévue dans le cadre de l’accord de Nouméa signé en 1998. Ce scrutin, bien que la date ait fait débat, conserve toute sa valeur au plan juridique et institutionnel.
  • Le résultat de cette consultation ne doit pas être isolé des deux autres : les trois consultations organisées en 2018, 2020 et 2021 sont l’aboutissement de cet accord et les trois résultats doivent être analysés ensemble.
  • Le 12 décembre était un moment important car il est l’aboutissement de l’accord de Nouméa, mais ne marque pas la fin du processus entamé en 1988. C’est une étape.
  • Il faut désormais sortir de la logique d’une opposition bloc contre bloc, indépendantiste contre non-indépendantiste, pour ouvrir une nouvelle page de discussions entre les acteurs calédoniens et construire un cadre institutionnel commun.
  • Comme le demandait l’ONU, au lendemain de la deuxième consultation, le Gouvernement a édité un document expliquant les conséquences du « Oui » et du « Non », pour éclairer le choix du vote de cette troisième consultation. Ce travail de visibilité et de transparence n’avait jamais été réalisé en 20 ans.
  • Il convient désormais de travailler sur la période de transition avant la consultation de projet, prévu en juin 2023 : une période qui sera l’occasion de discuter, au-delà des questions institutionnelles, de sujets socio-économiques, comme l’avenir de la filière nickel, l’autonomie alimentaire et énergétique, le foncier, les inégalités sociales ou encore les violences faites aux femmes.

A ce titre, le ministre a renouvelé l’invitation du C24 à venir faire une visite de terrain au cours du deuxième semestre 2022/premier semestre 2023 afin de contribuer à la réflexion sur la période de transition. Le C24 a accueilli chaleureusement cette perspective.

Plus globalement, le ministre a rappelé tout ce qui avait été entrepris en matière de rééquilibrage depuis 1988 afin de reconnaître le droit à l'autodétermination des Calédoniens. Le ministre a rappelé qu’une phase d’écoute de la société civile allait être enclenchée ainsi qu’un bilan des accords et du processus en cours.

Le Bureau du C24 a salué la bonne coopération de la France avec l’ONU - marquée par cette visite inédite à un niveau ministériel - sur le processus calédonien, ainsi que le soutien de l’Etat à la Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la crise sanitaire.

Le ministre a par la suite rencontré Rosemary DiCarlo, secrétaire-générale adjointe de l’ONU en charge des questions politiques. Ils sont convenus de poursuivre la coopération sur le processus calédonien, notamment par l’apport des Nations-Unies en matière d’expertise électorale mais aussi sur de nouveaux sujets comme l’égalité femme/homme ou la protection de l’environnement.

Enfin, le ministre a eu un échange bilatéral avec le représentant permanent de Fidji aux Nations-Unies, alors que la République des Fidji préside actuellement le Forum des Îles du Pacifique. A cette occasion, le ministre a pu établir un point d’étape sur le processus en cours en Nouvelle-Calédonie mais aussi sur les différentes coopérations régionales et les initiatives françaises en matière environnementale comme le prochain sommet de Brest sur les océans.