Décès de Monsieur Jean Lèques, ancien président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

  • Nouvelle-Calédonie

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Né en 1931, Jean Lèques a consacré sa vie aux Calédoniens. Après des études de droit à l’Université de Grenoble, il retourna s’installer sur ses terres qu’il ne quitta jamais plus et dont le sort l’anima toute sa vie.

Jean Lèques était reconnu comme un homme d’écoute, habité par une attention naturelle aux autres et aux plus modestes en particulier, qui a fondé son engagement politique sur des valeurs humaines et de proximité. Son ancrage dans la Vallée du Tir, où il était respecté autant qu’aimé, restera la plus belle expression de cette approche si singulière et précieuse de l’action politique.

Figure de la démocratie chrétienne et successivement membre de l’UC et du RPCR, il fut membre puis président de l’Assemblée territoriale, président du Conseil de la Région Sud et emblématique maire, 28 années durant, de Nouméa à laquelle il restera toute sa vie profondément attaché.

Jean Lèques fut en 1999 le premier président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie issu de l’accord de Nouméa dont il était l’un des signataires, comme il fut signataire des accords de Matignon en 1988.

Homme de dialogue, Jean Lèques était avant tout un homme de paix. Sa foi chrétienne, à la source de son engagement, nourrissait quotidiennement son regard sur le monde.

Son dernier grand acte politique fut la présidence du Comité des Sages mis en place par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe pour garantir la bonne tenue de la campagne du premier référendum de 2018.

 « L’humble habitant de la Vallée du Tir », ainsi que le dépeint sa biographie écrite par Agnès Brot, a été l’acteur et le témoin privilégié de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie.

Jean Lèques avait été élevé au rang de grand officier de la Légion d’honneur par le président de la République Emmanuel Macron en mai 2018, à Nouméa.

Il était un homme imprégné d’une grande humilité et d’un sincère dévouement aux habitants du Caillou. La Nation toute entière et la Nouvelle-Calédonie en particulier perdent un fervent serviteur dont l’héritage doit continuer à nous guider dans ces temps de réflexion sur l’avenir de nos institutions.

La ministre des Outre-mer s’incline avec respect devant sa mémoire et présente ses plus sincères condoléances à son épouse Evelyne, engagée à ses côtés pour la paix et la justice, à l’ensemble de sa famille, à ses proches, et à tous les Calédoniens.