Wallis-et-Futuna

  • Wallis-et-Futuna

14/03/2022

Partager la page

Wallis-et-Futuna est l’archipel français le plus éloigné de l’hexagone. Le territoire compte 11.558 habitants dont 8333 personnes à Uvea (nom de Wallis dans la langue locale) et 3225 à Futuna.

Ces territoires se caractérisent par leur authenticité culturelle et leur singularité institutionnelle. La coutume y tient une place centrale. Wallis-et-Futuna est le territoire de la République qui, en proportion de sa population, offre le plus d’engagés volontaires aux forces armées.

  • Les institutions locales résultent d’une alliance entre la coutume, la République et la religion. 

    L’Assemblée territoriale est l’organe délibérant. Elle dispose d’attributions encore limitées. Les 20 conseillers sont élus au suffrage universel tous les 5 ans, dans les 5 circonscriptions. 

    L’exécutif est assuré par le représentant de l’État qui est à la fois administrateur et chef du territoire. La religion catholique occupe une place très importante, sinon centrale. La preuve, la vie à Wallis et Futuna est rythmée par le calendrier liturgique. Autre spécificité du système institutionnel, trois royaumes évoluent dans la République. 

    L’autorité coutumière est associée à la gestion des affaires du territoire. Les rois et leurs chefferies ont un rôle éminent et une influence encore importante.

    L’archipel compte :

    • 1 député
    • 1 sénateur
  • L’économie est fondée sur la prévalence du secteur primaire. Près de 80% de la population vit de l’agriculture, de la pêche ou encore de l'artisanat. 

    L’administration publique est à l’origine de 75% des emplois. Le secteur privé de son côté est encore faible dans la création de richesse. Seule l’activité commerciale contribue significativement à l’économie locale. Elle emploie plus de 300 personnes. L’importation de marchandises est importante, elle représente plus de 90% de la consommation.

    Bien que le tourisme demeure à un niveau très faible, Wallis et Futuna, du fait de son authenticité culturelle, pourrait attirer des visiteurs. Le développement du secteur est entravé par des handicaps structurels tels que son enclavement des marchés potentiels touristiques, le coût élevé du billet d’avion, le manque d’infrastructures et les tarifs élevés des prestations liés à l’indexation du coût élevé de la vie

  • Wallis est situé à 370 km des Samoa, et Futuna à 280 km au sud-ouest des îles Fidji. L’archipel comporte deux reliefs distincts et s’étend sur 77,9 km2. Le point culminant est le mont Lulu à 151 mètres d’altitude. L’île compte une quinzaine d’îlots éparpillés du nord au sud, surtout vers la côte Est. Futuna, elle, ne possède qu’un seul îlot, Alofi, qui ne compte qu'un seul habitant permanent.

    Futuna est sans lagon, montagneuse avec 2 points culminants : le mont Puke à 524 mètres d’altitude et le mont Kolofau sur Alofi à 417 mètres de hauteur. L'île reste très exposée aux activités sismiques à cause de sa proximité de la zone de fracture nord fidjienne.

  • Avant l’arrivée des Européens, Wallis et Futuna étaient peuplées de Polynésiens originaires des îles de Tonga pour Wallis et Samoa pour Futuna. Les premiers contacts avec les Occidentaux s’établissent en mai 1616 par la découverte de Futuna par les navigateurs hollandais Williem Schouten et Jacob Le Maire. Ils baptisèrent Futuna « les îles Horns ».

    152 ans plus tard, Louis Antoine de Bougainville atteint l’île le 11 mai 1768 et la surnomme « L’enfant perdu dans le Pacifique ». Deux ans après son passage, le capitaine britannique Samuel Wallis découvre Uvea à qui l’île doit son nom actuel.

    Wallis-et-Futuna devient territoire d’Outre-mer par la loi statutaire du 29 juillet 1961, adoptée à la suite d’un référendum : 99,4% de la population choisit en 1959 d’intégrer la République française. Ce statut reconnaît les spécificités notamment les instances coutumières. Ce statut de fêtera en 2021 ses 60 ans.