Plan chlordécone 3 (2014-2020)

  • Chlordécone

03/03/2022

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La chlordécone est un insecticide qui été utilisé en Guadeloupe et en Martinique pour lutter contre le charançon du bananier de 1972 à 1993. Cette substance organique persistante très stable détectée dans les sols est susceptible de contaminer certaines denrées végétales ou animales ainsi que les milieux aquatiques. Depuis 2002, l’État et ses opérateurs ont mobilisé d’importants moyens, dans le cadre de trois plans d’actions, qui ont conduit notamment à la sensibilisation et à la protection de la population, au soutien des professionnels impactés mais aussi à l’amélioration des connaissances sur cette substance. Un quatrième plan a été lancé en février 2021.

Le bilan des deux premiers plans chlordécone (plan I : 2008-2010 ; plan II : 2011-2013) et une évaluation de la situation des territoires de Martinique et de Guadeloupe ont conduit à s’orienter vers l’élaboration d’un troisième plan. Le plan chlordécone III (2014-2020), piloté par le ministère chargé de la santé et le ministère chargé des Outre-mer, a été mis en œuvre à partir de janvier 2015. Dans la continuité des deux premiers plans, ce plan avait pour objet de poursuivre les actions engagées pour protéger la population (surveillance et recherche) mais aussi d’accompagner les professionnels fortement impactés par cette pollution, notamment les pêcheurs, du fait de la diffusion de cette molécule dans le compartiment marin. Il s’agissait également de créer les conditions pour développer la qualité de vie des populations sur le plan économique, sanitaire, social et culturel.

Les préfets de Guadeloupe et de Martinique ont coordonné avec l’ensemble des partenaires impliqués, la définition locale du plan III pour leurs départements respectifs. Le préfet de Martinique assurait la coordination interrégionale de la gestion budgétaire du Programme des interventions territoriales de l’État (PITE).

Ce troisième plan chlordécone visait à passer d’une logique de gestion de court terme des effets collatéraux de la pollution à une véritable logique de long terme de développement durable des territoires.

    • le premier axe avait vocation à élaborer une stratégie de développement durable dans l’objectif d’améliorer la qualité de vie des populations et de permettre la modification rationnelle des comportements. Il mettait l’accent sur la communication et le partage d’information entre les acteurs.
    • le deuxième axe favorisait une approche de prévention du risque sanitaire et de protection des populations dans une stratégie de réduction de l’exposition. Il visait à améliorer et à pérenniser les actions de surveillance des denrées, en communiquant sur les résultats de cette surveillance, à initier de nouvelles études sur l’impact sanitaire de cette pollution pour compléter celles menées dans le cadre du deuxième plan et pour répondre aux interrogations de la population ;
    • le troisième axe était consacré aux actions de recherche à soutenir et développer selon quatre grands domaines : santé humaine, santé animale, environnement (air, eau, sols, plantes) et sciences humaines, économiques et sociales ;
    • le quatrième axe répondait aux enjeux socio-économiques induits par la pollution par la chlordécone et visait à accompagner les professionnels de la pêche et de l’agriculture dont l’activité est impactée par cette pollution. Des actions ont été mises en place pour répondre au mieux aux attentes des professionnels de ces deux filières.

Le plan chlordécone 3 (2014-2020)

Le plan chlordécone 3 (2014-2020)